Bâtir votre équipe de sauvetage/surveillant en espace clos en 5 étapes.

En tant que gestionnaire de la santé et sécurité au travail, vous désirez offrir les meilleurs outils et la meilleure protection à vos employés. Vous devez vous assurer qu’une équipe qualifiée soit présente et en mesure d’effectuer un sauvetage lorsque vous avez des travaux, inspections ou nettoyages en espace clos. 

Vous vous retrouvez face à ces deux options suivantes : 

Avoir recours au service d’impartition ou former vos employés à l’interne. 

Le choix n’est pas toujours facile quand vient le temps d’évaluer les coûts, la gestion des ressources disponibles et le temps requis.

Consultez cet article pour comparer ces 2 choix : Cliquez ici

 

Voici comment bâtir votre équipe de sauvetage/surveillant en espace clos en cinq (5) étapes.

 

1- Vérifier vos ressources humaines disponibles.

Pour bâtir une équipe conforme aux lois et normes en vigueur au Québec. Vous devez planifier une équipe de trois (3) intervenants qualifiés selon les normes CSA Z1006 et NFPA 1006. Les intervenants sélectionnés doivent être en mesure de se déployer à l’intérieur de deux (2) minutes pour faire le sauvetage dans l’espace clos concerné. Le nombre, le type d’espace clos et la distance entre les espaces clos influencent également le nombre d’intervenants requis. Par exemple, un espace clos qui a besoin de ventilation doit être supervisé par un intervenant supplémentaire.

Vous pouvez attribuer à des employés la responsabilité de faire partie de l’équipe de sauvetage. Toutefois, il est important de s’assurer que le transfert de rôle se fait de manière fluide et efficacement lors de l’urgence.

Le surveillant en espace clos ne fait pas partie de l’équipe de sauvetage. Il doit être présent en tout temps à proximité de l’espace clos et doit être branché en tout temps à un système de communication.

 

2- Les équipements de sauvetage en espace clos.

Vous devez avoir en votre possession les équipements nécessaires pour effectuer le sauvetage en espace clos tel qu’un trépied, une ligne de vie, un détecteur quatre (4) gaz, un système de ventilation, etc. Le tout inspecté périodiquement, entretenu, regroupé et localisé à un endroit stratégique connu et facilement accessible par l’équipe de sauvetage.

Vous devez également prévoir un système de communication efficace pour alerter l’équipe lors d’une urgence. 

 

3- Faire la sélection des candidats pour bâtir votre équipe. 

Former ses employés exige un investissement de temps et d’argent, d’où l’importance de bien choisir des employés dévoués et à la hauteur des exigences. Un taux de roulement élevé peut facilement multiplier les coûts en formation.

Pour respecter les normes CSA Z-1006, CSA Z-460 et NFPA 1006, vous avez besoin d’un (1) chef d’équipe en charge de guider l’intervention, d’évaluer l’environnement et la qualité atmosphérique de l’espace clos. Il aura également la responsabilité de coordonner les équipements de sauvetage. Ensuite, vous devez prévoir deux (2) sauveteurs qualifiés qui interviennent à l’intérieur de l’espace clos pour faire le sauvetage.

En addition à votre équipe de sauvetage, vous devez prévoir un (1) surveillant. Le surveillant en question n’est pas un sauveteur. Il est attitré à l’extérieur du point d’entrée de l’espace clos et a la responsabilité de déclencher le processus de sauvetage en cas d’urgence. Ce dernier doit connaître, comprendre et appliquer les procédures de sécurité rattachées au permis de travail en espace clos.

 

4- Les formations et les compétences requises.

Voici les formations recommandées pour chaque intervenant qui compose l’équipe de sauvetage en espace clos.

Chef d’équipe

 

Sauveteurs en espace clos

 

Surveillant

Les formations sont primordiales pour la sécurité des sauveteurs et celle des travailleurs. L’équipe de sauvetage doit non seulement connaître et maîtriser les risques associés au sauvetage en espace clos, mais elle doit être en mesure d’évaluer la qualité atmosphérique, de déterminer le point d’accès, d’effectuer une ventilation et de procéder à un sauvetage sécuritaire. Ne pas investir dans ces formations, c’est mettre à risque la vie des sauveteurs et des travailleurs.

 

5-  Maintien des compétences et pratique périodique. 

L’improvisation n’est pas fonctionnelle dans un sauvetage. Une mauvaise qualification ou une mauvaise préparation des équipements risque de rendre les intervenants de sauvetage eux- mêmes des victimes.

Vous devez planifier périodiquement des sessions de pratiques en équipes pour renforcer leur habileté à travailler ensemble et à œuvrer avec les équipements spécialisés. Les pratiques vont leur permettre de se sentir plus en confiance dans les manœuvres de sauvetage. Targe offre également le programme de recertification pour ces formations en espace clos.

Besoin d'un coup de main pour monter votre équipe de sauvetage ? Contactez-nous pour former votre équipe de sauvetage !

 

Êtes-vous un bon leader SST?

La culture santé et sécurité d’une entreprise est le résultant de plusieurs facteurs ; l’engagement de la direction, les procédures mises en place, le suivi des performances, la communication, etc. Un des éléments les plus importants dans le développement d’une culture forte, est la présence de bon leader SST à tous les niveaux de l’organisation. L’appui de la direction est évidemment essentiel au développement d’une saine gestion de la santé et sécurité au travail. La direction communique la vision SST de l’entreprise, établit les directives et fournit les ressources nécessaires à un travail sécuritaire sur le terrain (équipement, formation, planification, etc). D’un autre côté, les travailleurs ont un énorme pouvoir sur la forme que prendront les directives sur le terrain et sur la manière dont les procédures internes se développent. Voici cinq signes qui distinguent les bons leaders SST en entreprise.

1) Vous participez activement en prêchant par l’exemple
Les bons leaders SST ne se contentent pas d’émettre des ordres, ils prêchent par l’exemple en appliquant eux-mêmes les règlements de santé et sécurité. Les petits gestes du quotidien, comme assurer le respect des règles et prendre soin de ses équipements de protection individuels, sont des exemples à la portée de tout le monde. Participer activement signifie aussi de poser les actions concrètes lorsqu’on est en présence d’une mauvaise pratique SST et de participer aux mécanismes de prévention dans l’entreprise.

2) Vous motivez vos collègues
Un bon leader SST saura sensibiliser, mobiliser et convaincre ses collègues de l’importance d’adopter des comportements sécuritaires. Le leader SST est apprécié de ses collègues et entretient de bonnes relations au travail à tous les niveaux hiérarchiques. Il a une influence positive et a un côté rassembleur. Le leadership c’est d’abord et avant tout une attitude qui donne du sens au travail de vos collaborateurs.

3) Vous êtes orienté sur les solutions
Il est important de cibler les risques et d’identifier les comportements/procédures qui ne sont pas sécuritaires en entreprise. Il est d’autant plus important de proposer des solutions pour corriger les problèmes. Le bon leader SST est orienté vers les solutions. Il prend soin d’identifier le problème, ses caractéristiques et les conséquences qui peuvent s’en dégager. Il va ensuite chercher différentes pistes de solution afin de les présenter à ses collaborateurs. Voici quelques trucs pour présenter votre projet SST avec impact! Le bon leader prend les devants et se rend utile lors de l’implantation des solutions.

4) Vous n’avez pas peur du défi
Être un bon leader SST amène aussi son lot de défis. Le leader SST est confronté à plusieurs contraintes, qu’elles soient budgétaires ou politiques. Il fait preuve de tact, de persévérance et de diplomatie. Le bon leader SST sait qu’il faudra faire preuve de rigueur au quotidien et surmonter de nombreux défis pour améliorer la sécurité de son environnement et celle de ses collègues.

5) Vous êtes innovant et créatif
Le bon leader SST sait faire preuve d’innovation et de créativité dans ses interventions. Il explore de nouvelles avenues et ne se contente pas de répéter les actions qui ont été posées par ses prédécesseurs. Le bon leader SST remet toujours en question le statu quo afin d’améliorer les procédures et les conditions de travail. Le bon leader SST fait également preuve de créativité dans son approche avec les autres pour communiquer de l’information et dans la recherche de nouvelles solutions.

Pour améliorer le leadership de vos équipes ou vos connaissances en santé, sécurité et environnement, communiquez avec nos experts.

Les métiers les plus dangereux au Québec.

Les métiers les plus dangereux ne sont pas toujours évidents. 

Agriculteur

Lorsqu’on parle d’agriculture, nous pensons cultivation, arrosage, tâches routinière, etc. Le métier d’agriculteur est pourtant listé comme étant un des emplois les plus dangereux. Les principaux risques proviennent des machines utilisées pour faciliter le travail. Les agriculteurs doivent faire face à des émanations de gaz toxique dans les silos et d’autres espaces clos, à des risques de chutes de hauteur d’un tracteur, à une exposition aux produits toxiques, etc.

Les formations les plus demandées pour ces risques : 

Pêcheur

Pour plusieurs, la pêche est une passion de détente. Par contre, lorsque la pêche devient leur métier, les risques deviennent exponentiels. Les pêcheurs doivent affronter les tempêtes, les risques d’incendie, les chutes par-dessus bord et les glissades, etc. 

Les formations les plus demandées pour ces risques : 

Camionneur

Le danger peut provenir de soi comme il peut provenir des autres. Être sur la route nécessite constamment d’être en alerte en ce qui concerne toutes les manœuvres, les mouvements, le code de la route, la température, l’état du camion, l’état de la route, ce que le camion transporte, etc.

Les formations les plus demandées pour ces risques : 

Travailleur de la construction

Plus le travail est diversifié plus les risques sont élevés. Les travailleurs de la construction travaillent avec de multiples machineries dans des conditions hors du commun. Ils sont exposés à des risques de chute en hauteur, des risques d’effondrement, des risques d’incendie, des risques d’exposition à des matières dangereuses, etc.

Les formations les plus demandées pour ces risques : 

Élagueur, monteur de ligne, couvreur

Les autres emplois dangereux se font en hauteur tels que couper les arbres, réparer les fils électriques et installer les toitures. Ces travailleurs doivent savoir se sécuriser avec des équipements spécialisés en hauteur en même temps qu’ils effectuent leurs travaux.

Les formations les plus demandées pour ces risques :

De quelles formations avez-vous besoin?

Contactez nos experts pour sélectionner la formation dont vous avez besoin.

 

 

RÉFÉRENCES

https://www.affairesdegars.com/page/article/4156059158/les-8-metiers-les-plus-dangereux-au-quebec.html

https://www.csst.qc.ca/prevention/secteur/agriculture/Pages/secteur_agriculture_bref.aspx

Votre résolution prévention 2019

Les bonnes résolutions! À chaque début d’année, nous prenons plusieurs engagements envers nous-même pour améliorer nos comportements, nos habitudes ou nos modes de vie. Nous vous proposons d’instaurer cette tradition au sein de votre entreprise en prenant LA résolution prévention 2019, celle d’entreprendre une analyse de risque selon un besoin ciblé par votre entreprise.

Soyez réalistes
Une analyse de risque exhaustive est souhaitable mais, tout comme pour vos bonnes résolutions de l’année, vous devez être réaliste. Fixez vous 1 ou 2 analyses à entreprendre dans votre année. Soyez stratégique en ciblant les besoins les plus urgents de votre entreprise et en vous fixant des objectifs atteignables.

Nous vous recommandons de séparer vos analyses par catégorie de risque,  exemple :

Vous pouvez ensuite sous-segmenter vos analyses selon les secteurs de votre entreprise. Votre résolution 2019 pourrait donc être : Faire l’analyse des risques en espace clos des secteurs A et B de l’usine. Se fixer des objectifs réalistes vous évite de vous éparpiller et vous permet de bien communiquer l’évolution de vos analyses à vos collègues de travail. Cliquez ici pour connaître les principales étapes de réalisation d’une analyse de risque.

Soyez proactifs
Une fois l’analyse de risque effectuée, il faut mettre en place les mesures de prévention et d’atténuation nécessaires. Encore une fois, procédez de manière stratégique et réaliste. Plusieurs moyens peuvent être entrepris pour corriger une non conformité :

1- Élimination à la source

2- L’emploi de matériaux, de processus ou d’un équipement de substitution

3- L’utilisation de système de travail plus sécuritaire

4- La mise en place d’une formation et ou de procédures

5-  L’utilisation d’équipement de protection

Dans tous les cas, vous devriez identifier l’ensemble des solutions possibles et l’échéancier de leur intégration. Une fois l’ensemble des mesures de prévention et d’atténuation intégrées, vous vous assurez de mettre en place un processus d’amélioration continue et vous pouvez passer à votre prochaine analyse de risque.

L’important est de bien cibler ses projets et de procéder progressivement. Plusieurs entreprises sautent l’étape de l’analyse de risque et mettent en place des mesures de prévention inefficace qui peuvent s’avérer coûteuses.  En 2019 sauvez temps, énergie et argent en prenant la bonne résolution d’entreprendre une analyse de risque ciblée et progressive avant de mettre en place des mesures de prévention.

Targe vous accompagne de l’analyse de risque jusqu’à l’intégration de vos mesures de prévention. Communiquez avec nous pour mettre en place un plan stratégique en 2019.


Bonne, heureuse et sécuritaire année 2019!

La gestion des risques et la Prévention

Dans la vie comme au travail, qu’on en soit conscient ou non, nous sommes appelés à faire de la gestion de risques.  Au moment de traverser une rue à pied, de circuler en voiture, d’effectuer une réparation à la maison ou de commencer une tâche, nous estimons le niveau de risque, parfois même sans nous en rendre compte, et nous ajustons notre comportement en conséquence.

Dans un article précédent (1), nous avons présenté la gestion des risques comme un processus générique à plusieurs étapes, inspiré de la norme CSA 31000 (2).  Ce processus s’applique à la gestion de toutes sortes de risques : risques financiers, risques d’affaires, risques d’atteintes à la réputation, risques environnementaux, et bien d’autres encore.  Cela inclut évidemment les risques d’atteintes à la santé et à la sécurité des personnes (SST) et les risques de dommages à la propriété, tels que dommages accidentels et incendies, par exemple.  Et de fait, les applications spécifiques à la SST du processus sont nombreuses et, en général, assez bien connues.  Le présent article vise donc à dresser le parallèle entre le processus de gestion des risques d’une part et la prévention des lésions professionnelles d’autre part.

 

Un parallèle évident

 Pour ce faire, le Tableau 1 reprend les étapes du processus; pour chaque étape il présente les principales activités de la démarche de prévention qui y correspondent.  De plus, il identifie les composantes du système de gestion de la santé et de la sécurité au travail (SGSST) tel que préconisé par la norme CSA Z1000 (3) qui sont équivalentes aux étapes du processus de gestion des risques et des activités de prévention afférentes.

Avant d’entrer dans le détail, toutefois, deux précisions s’imposent.  Premièrement, l’étape appelée Démarrage n’est pas reprise ici; il s’agit essentiellement d’une démarche de planification assez standard, et il est pris pour acquis dans la plupart des cas la démarche préventive a fait l’objet d’une certaine planification, au moins sommaire.  Deuxièmement, pour fins de simplification les étapes Estimation et Évaluation des risques ont été combinées dans le tableau.

 

Tableau 1

Parallèle entre le processus de gestion des risques et les activités de prévention des lésions professionnelles

 

Étape du processus de gestion des risques

(CSA 31000)

Activités de prévention

Composante du SGSST (CSA Z1000)

Identification préliminaire des dangers

Inspections des lieux

Observations préventives

Mesures de contaminants

Utilisation des données historiques (statistiques, rapports, etc.)

Planification

·      Revue

·      Exigences juridiques et autres

·      Identification et appréciation des phénomènes dangereux et des risques

·      Objectifs et cibles en matière de santé et de sécurité au travail

Identification détaillée des dangers

Analyses de tâches

Analyses de postes

Analyses ergonomiques

Études approfondies d’hygiène/cartographies

Estimation et évaluation du risque

Vérification de la conformité aux exigences légales et réglementaires

Estimation de la gravité potentielle et de la probabilité d’accidents

Calcul de l’indice de risque

Caractérisation de l’exposition aux contaminants

Comparaisons aux normes d’exposition

Détermination des priorités d’action

Contrôle du risque

Mesures d’élimination du danger

·         Gestion du changement

·         Entretien préventif

·         Modifications de poste, d’équipement, d’outils, etc.

·         Substitution de produit

·         Etc.

Mesures d’atténuation du risque :

·         Protection collective

·         Protection individuelle

·         Mesures administratives (pauses, rotation)

·         Etc.

Mesures d’urgence

·         Premiers soins/premiers secours

·         Lutte contre l’incendie

·         Interventions d’urgence

·         Etc.

Mise en œuvre

·         Mesures de prévention et de protection

·         Prévention des sinistres et planification des mesures et des interventions d’urgence

·         Achats et contrats

·         Gestion du changement

Communication

Plan de communication et de consultation

Programme d’information

Programme de formation

Mise en œuvre

 

·         Compétence et formation

·         Communication et sensibilisation

 

Action/Suivi

Enquête et analyse des événements accidentels

Audits et auto-évaluations

Nouvelles vérifications (inspections, observations, mesures de contaminants)

Surveillance biologique

Épidémiologie

Évaluation et action corrective

 

·         Surveillance et mesure

·         Enquête sur les incidents et analyses afférentes

·         Audits internes

·         Actions préventives et correctives

Fermeture de boucle et amélioration continue

Revue de direction et amélioration continue

 

1. Planification

En matière de SST, l’identification préliminaire des dangers comporte un ensemble d’actions et d’activités qui ont pour but de vérifier la présence de facteurs de risque connus, de tous types : agresseurs physiques, chimiques, mécaniques et ainsi de suite.  Sans surprise on y retrouve donc les activités d’inspection et d’observation, ainsi que la panoplie des mesures dans le domaine de l’hygiène.  On se rappellera que l’implication des travailleurs dans ces démarches contribue au renforcement d’une culture de SST.  La présence de ces facteurs est connue soit parce qu’elle a déjà été constatée, soit parce qu’elle nous est rapportée par des données documentaires ou historiques, comme les statistiques ou les rapports d’expertise qui soulignent que leur présence est courante dans ce type de poste ou d’environnement.

Pour diverses raisons, la présence de certains facteurs de risque peut ne pas être connue ou apparente.  C’est pourquoi la démarche de gestion des risques prévoit la possibilité, voire même la nécessité, de procéder à une identification plus détaillée des dangers.  Selon les domaines concernés, cette identification détaillée prendra la forme d’un audit comptable pour les finances, ou d’une caractérisation de type Phase II en environnement, par exemple.  En SST, l’identification détaillée prend la forme d’analyses plus poussées qui vont au delà de ce qui est déjà connu ou apparent au premier regard; on pense particulièrement aux analyses ergonomiques, aux analyses de tâches ou de postes ou aux analyses détaillées en matière d’hygiène.  Encore une fois ici l’implication des travailleurs dans ces analyses représente un atout majeur.

Quand on met ensemble les résultats de l’identification préliminaire et de l’identification détaillée, typiquement on se retrouve avec une liste assez substantielle de dangers.  La longueur de cette liste a souvent un effet de découragement; les gens sont portés à se dire qu’ils n’en viendront jamais à bout.  Il devient toutefois rapidement évident que les dangers dans cette liste ne sont pas tous égaux, qu’ils ne représentent pas tous le même niveau de menace.  C’est pourquoi l’estimation et l’évaluation du risque constituent une étape primordiale de la gestion des risques.

Cette étape sert plusieurs fins dans le processus.  Premièrement, elle sert à identifier les risques considérés comme intolérables ou inacceptables, pour utiliser la terminologie de la norme CSA 31000.  Soit dit en passant, lorsque des risques sont considérés comme suffisamment importants pour faire l’objet de clauses légales ou réglementaires, ils sont de facto considérés comme inacceptables.  Deuxièmement l’indice de risque tel que calculé permettra de prioriser l’ordre dans lequel les risques devront être traités.  À son tour, dans un troisième temps cet ordre de priorité servira à cerner les mesures de prévention et de protection à mettre en œuvre et à déterminer les objectifs et cibles du programme de prévention qui les englobera.

L’ensemble des démarches d’identification des dangers et d’estimation et d’évaluation des risques constitue la phase de planification au sein du SGSST préconisé par la norme CSA Z1000.

 

2. Mise en œuvre

L’étape suivante consiste évidemment à éliminer les dangers ou à contrôler les risques, soit en minimisant la probabilité ou l’exposition, soit en atténuant les conséquences potentielles.  Dans le domaine de la SST, cette phase correspond bien sûr à toute la panoplie des mesures préventives et correctives bien connues.  Il serait trop long de les passer en revue d’une façon exhaustive, mais on se rappellera que la norme CSA Z1000, cohérente en cela avec plusieurs autres normes reconnues, préconise l’ordre d’importance suivant dans le choix des mesures de prévention et de protection :

  1. « L’élimination du phénomène dangereux », qu’on appelle aussi l’élimination à la source;
  2. « L’emploi de matériaux, de processus ou d’un équipement de substitution », c’est à dire le remplacement des éléments dangereux par des équivalents moins dangereux;
  3. « Le recours à des contrôles techniques »; les modifications d’équipements ou de procédés, ainsi que la protection collective, entre autres, appartiennent à cette catégorie;
  4. « L’utilisation de systèmes de travail plus sécuritaires qui permettent accroître la sensibilisation aux éventuels phénomènes dangereux (p. ex. voyants, écriteaux, avertisseurs, etc.) »; ces dispositifs n’éliminent pas le danger, ils ne font qu’avertir de leur présence; on réalise que le degré d’efficacité va progressivement en diminuant;
  5. « La prestation de contrôles administratifs tels que la formation et les procédures »; c’est le domaine des méthodes appropriées de travail qui servent à composer avec la présence du danger, à éviter le contact entre la personne et l’élément dangereux;
  6. « L’utilisation des équipements de protection individuelle, y compris les mesures assurant son utilisation et son entretien adéquats »; les ÉPI n’éliminent pas le danger, ils ne préviennent pas le déclenchement d’un événement accidentel, au mieux ils réussissent à en atténuer les conséquences; il s’agit donc ici du plus faible niveau de prévention.

Deux autres considérations importantes méritent une attention particulière ici.  Premièrement, parmi les mesures de prévention les plus efficaces, parce qu’elles ont pour but d’empêcher l’apparition même du danger sur les lieux de travail, il faut penser à intégrer des standards et critères de SST dans trois grandes fonctions de l’organisation :

Deuxièmement, il va sans dire que toutes ces meures de prévention doivent s’accompagner d’une bonne dose de communications et de formation.  Est-il nécessaire de rappeler encore une fois la nécessité d’impliquer les travailleurs dans tout ce processus?  Consultation, formation, information et communications ne suffisent pas à elles seules à prévenir les lésions professionnelles, mais elles sont des compléments indispensables à la mise en œuvre de toutes les mesures de prévention et de protection.

 

3. Évaluation et action corrective

Les mesures de prévention et de protection envisagées ont-elles été mises en place?  Fonctionnent-elles correctement?  Les processus qui les accompagnent, comme la formation et l’entretien, sont-ils adéquats?  Les événements accidentels qui surviennent et les lésions professionnelles qui apparaissent, s’il y en a encore, nous révèlent-ils des lacunes dans notre identification des dangers ou dans nos mesures de prévention?

Voilà autant de questions auxquelles la phase de suivi doit répondre.  Tous les efforts consentis jusque là risquent de s’avérer vains si on n’en vérifie pas l’utilité et l’efficacité, et si on n’y apporte pas les correctifs nécessaires le cas échéant.

Par contre, si les résultats sont tels qu’espérés, pourquoi ne pas dire merci à ceux qui ont produit ces résultats?  Ça ne coûte rien mais ça motive beaucoup.

 

4. Amélioration continue

Les entreprises de classe mondiale, celles qu’on cite en exemple partout, n’ont pas atteint leur niveau de performance instantanément.  Elles se sont graduellement améliorées, elles ont progressivement perfectionné leurs façons de faire au fil du temps.  C’est pourquoi tous les modèles, absolument tous les modèles de SGSST reposent sur une approche d’amélioration continue.  Le raisonnement est simple : à une extrémité le statu quo en SST est inacceptable, et à l’autre les excellents résultats ne peuvent pas être instantanés.  Entre les deux, il reste quoi?  L’amélioration graduelle, continue.

Une fois les principaux risques traités, on continue à descendre la liste des priorités basées sur les niveaux de risque.  Ça peut prendre du temps, mais progressivement il ne reste plus sur la liste que des choses routinières, des situations qui présentent de faibles niveaux de risque, soit parce que la probabilité de survenue est presque nulle, soit parc que les conséquences potentielles sont très faibles si un évènement survient.

Une fois rendu à ce niveau de performance, il serait tentant de baisser la garde et de croire que nos problèmes de SST sont résolus pour toujours.  Erreur.  Le destin a une imagination diabolique pour trouver des façons de nous faire la vie dure et pour semer des embuches sur notre parcours.  Il faut rester vigilants et s’assurer que nos mesures préventives et les processus de notre SGSST restent en place et fonctionnels.

 

Conclusion

Les normes et référentiels internationaux et nationaux parlent de systèmes de gestion de la SST (SGSST) ou de systèmes de management de la SST (SMSST).  Il y a un petit quelque chose d’inexact dans ces appellations.  En effet, aucun de ces systèmes ne fait référence à la gestion médico-administrative des dossiers de lésions professionnelles, ni à la gestion financière de la SST.  C’est donc dire que ce ne sont pas tous les volets de la gestion de la SST qui sont couverts.  Il serait plus exact de parler de systèmes de gestion ou de management des risques à la santé et à la sécurité au travail.  Cela devient particulièrement évident quand on examine les parallèles illustrés dans le Tableau 1.

Albert Einstein définit la folie (en anglais « insanity ») comme le fait de faire la même chose encore et encore et de s’attendre à des résultats différents.  Si on voit les choses sous cet angle, la gestion des risques en SST est donc le contraire de la folie.

ARTICLE PARU DANS LA REVUE TRAVAIL ET SANTÉ (SEPTEMBRE 2018)

Bibliographie

  1. Ruel, M. et Pérusse, M. (2017) La gestion des risques : un processus.  Travail et Santé, 33(1), pp 26-29.
  2. Association Canadienne de Normalisation (2015) Norme CAN/CSA-ISO 31000-10 Management du risque – Principes et lignes directrices.
  3. Association Canadienne de Normalisation (2006) Norme CSA Z1000-06 Gestion de la santé et de la sécurité au travail.

 

Targe au Burkina Faso - Février 2019

À l’aube de 2019, l’équipe de Targe s'agrandit! Pas seulement au Québec, mais aussi sur la scène internationale, en prenant la décision de s’implanter en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Burkina Faso, où nous débuterons nos activités. Fondamentalement, nous allons y poursuivre notre mission qui vise à protéger la vie, les biens et l’environnement, mais en prenant bien soin d’adapter nos services aux besoins des réalités locales.

Pourquoi le Burkina Faso?
Notre destination d’implantation est justifiée par plusieurs facteurs tels que sa position géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest, un cadre législatif et réglementaire propice, novateur et particulièrement incitatif, avec une politique ferme de protection et de promotion des investissements. Sans oublier, une population jeune avec une main d’œuvre abondante, dynamique, entreprenante et réputée travaillante. Mais aussi et surtout pour supporter les gens, les entreprises et les institutions qui travaillent au développement du pays.

Les services
Nous allons offrir l’ensemble des services que Targe propose déjà, toutefois nous débuterons nos activités par le biais de deux services principaux qui sont les soins-préhospitaliers d’urgence (ambulance) et les formations spécialisées en intervention d’urgence. Les soins-préhospitaliers d’urgence offerts viseront à prodiguer à nos membres/clients des soins, par des ambulanciers paramédicaux hautement qualifiés, sur les lieux d'une urgence ou d'un incident ou encore durant le transport d’un patient en ambulance d’un endroit vers un autre. Vous êtes intéressés par ce service? Communiquez avec notre équipe.

Nos services d’intervention d’urgence viennent principalement en aide aux minières et autres entreprises qui, de par la nature de leurs activités, doivent faire face à certains risques d’opération. Dans les faits, toute entreprise pouvant faire l’objet d’une assistance médicale accompagnée d’un transport, est susceptible d’avoir recours aux services de l’équipe de Targe. Évidemment, à l’instar des meilleurs pratiques des pays industrialisés, nous aimerions pouvoir étendre cette couverture médicale au secteur publique incluant le service aux citoyens .

Des avantages pour tous
Nonobstant les avantages que les clients bénéficieront en terme d’augmentation de leur protection, l’implantation des services de Targe permettra une création de valeur favorable à tous. Nous croyons fermement chez Targe que la connaissance est un puissant vecteur de croissance socio-économique. Nous nous engageons ainsi à transmettre des programmes de formation fondés sur des savoirs, savoir faire et savoir être issu des meilleurs pratiques tant canadiennes que internationales. Les burkinabés pourront avoir accès à ce type de formation ou le transfert de connaissances et les habiletés acquises seront pérennes. En conséquence, cela devrait, d’une part, permettre une meilleur intégration de la main-d’oeuvre au besoin des entreprises d’aujourd’hui et d’autre part, favoriser leurs embauches sur l’échiquier de l’Ouest Africain. Enfin, sachez aussi que nous contribuerons localement à créer des emplois par nos propres activités d’intervention d’urgence.

Pour en apprendre davantage sur nos services disponibles en Afrique, Contactez-nous.

 

Votre brigade incendie en 5 étapes

Les entreprises avec un risque d’incendie élevé ont le devoir de mettre en place des mesures de prévention et d'atténuation afin de limiter ou  d’éliminer les dégâts potentiels. Une équipe d’intervention, communément appelée brigade incendie, est souvent requise afin d'assurer la sécurité des lieux. Les normes NFPA régissent l’ensemble des règlements qui sont applicables pour la sécurité incendie des entreprises et font mention, entre autre, des brigades incendies. Il est important de s’y référer lorsque vous déployez des ressources matérielles, humaines ou en formation pour vos brigades. Voici quelques étapes que nous vous recommandons d’exécuter afin de structurer efficacement votre brigade d’urgence.

1- Évaluez vos ressources
Gardez un dossier à jour des ressources dont vous disposez. Ce dossier devrait comporter une section ressources humaines (avec les attestations de formation de vos employés et la hiérarchie de votre brigade) et une section ressources matérielles (avec l’ensemble de vos équipements de protection et de combat incendie). Vous devriez également avoir un plan de remplacement en cas du départ d’une ressource humaine ou en cas d’un bris d’équipement. Vous devriez également avoir une idée des formations et des mises à niveau qui sont données chaque année pour assurer le maintien du niveau de compétence de votre brigade.

2- Évaluez votre plan d'intervention d’urgence
Avez-vous un plan d’intervention d’urgence clair qui est communiqué à l’ensemble de votre équipe? Votre plan d’intervention d’urgence devrait s’appuyer sur votre plan de sécurité incendie (PSI) et votre plan de mesures d’urgence (PMU). Les plans d’intervention d’urgence sont des étapes à suivre pour tout incident/scénario dangereux pouvant se produire au sein de votre entreprise. Soyez attentif à la date de conception de vos plans ; sont-ils à jour? Est-ce que les ressources / immobilisations sont toujours les mêmes que lors de la création du plan?

3-Décrivez la situation idéale
En vous appuyant sur la loi sur la santé et sécurité au travail et les normes NFPA, décrivez ce dont votre entreprise aurait besoin pour être conforme. Identifiez le nombre d’intervenants requis pour votre brigade, les qualifications ainsi que les programmes de certification s’appliquant à votre entreprise. Ensuite, identifiez le matériel dont vous auriez besoin pour que votre brigade oeuvre en toute sécurité (EPI, extincteurs, habits de combat, etc). Finalement, est-ce que vos plans d’intervention sont à jour, conformes et communiqués à votre équipe.

4 - Identifiez l’écart entre vos évaluations et votre situation idéale
Identifiez l’écart entre vos ressources humaines et matérielles actuelles par rapport à vos ressources humaines et matérielles idéales. Identifiez les écarts vous permettra de déterminer l’ampleur des efforts à déployer (en temps et en ressources financières) et de bien communiquer votre projet à l’équipe ou à la direction. Nous vous recommandons d’identifier les écarts par catégories : ressources humaines, qualifications et formation, ressources matérielles, planification (plan d’intervention d’urgence).

5- Élaborer votre plan d’action
Après avoir évalué vos ressources et vos plans d’intervention, identifiez votre situation idéale et les écarts, vous êtes fin prêts à rédiger votre plan. Premièrement, il vous faudra identifier vos objectifs et vos priorités stratégiques. Ensuite, vous devrez identifier toutes les étapes nécessaires à l’atteinte de vos objectifs. N’oubliez pas  de penser à l’ordre dans laquelle les étapes devraient être complétées. Par exemple, avant de former votre équipe, vaudrait-il mieux acheter les nouveaux équipements pour que la brigade les utilisent pendant la pratique lors des formations? Finalement, vous devrez créer un échéancier et un budget pour compléter votre gestion de projet et vous préparer à la présenter aux personnes d’influence dans votre entreprise (chef de brigade, direction, conseiller sst, etc).

Il est important d’envisager sa brigade incendie comme un projet en constante évolution qui nécessite attention et soin. Une fois que vous aurez bâti une brigade incendie solide, il ne vous restera plus qu’à tenir à jour vos inventaires, vos formations et faire un audit annuel pour vous assurer que vous êtes toujours conforme aux nouvelles lois et normes en vigueur.

Si vous avez besoin d’aide pour la mise sur pied de votre brigade ou si vous aimeriez évaluer vos actifs, nos experts peuvent vous aider. Contactez notre équipe.

 

Comment faire la promotion de la prévention dans votre entreprise.

C’est triste à dire, mais dans le contexte actuel la santé et sécurité au travail (SST) tend à disparaître de l’écran radar des priorités dans certaines entreprises.  En effet, les restructurations, les réorganisations, les fusions et les acquisitions, la rareté de la main d’œuvre et toutes sortes d’autres facteurs font en sorte que les priorités et les distractions s’accumulent.

Dans de telles circonstances, il n’est pas surprenant que, à moins d’un problème majeur en SST, l’attention soit concentrée sur les priorités ou les problèmes les plus criants.  Pourtant ce n’est pas parce qu’aucun accident ne survient qu’on est pour autant à l’abri ou que tout est sous contrôle.  Alors comment faire en sorte de garder un sain niveau de vigilance en SST?  Comme entreprise, comment éviter le piège de l’inattention qui ouvre la porte à un problème majeur?

Un peu de « marketing »

Le domaine du marketing nous fournit quelques éléments de réponses à ces questions.  Il s’agit, en quelque sorte, de bien « vendre » la prévention.  Ainsi, dans un premier temps, la première chose à faire quand on veut faire la promotion d’un produit, c’est de bien en définir les caractéristiques.  Alors, quelles sont les caractéristiques de la prévention qui peuvent la rendre attrayante pour tout le monde dans l’entreprise?  Examinons-en quelques-unes :

Vu sous cet angle, il semblerait bien que tout le monde dans l’entreprise y trouve son compte.

Alors pourquoi la SST n’est-elle pas une aussi grande priorité qu’elle le devrait?  

L’expérience démontre que les principaux avantages de la prévention sont encore mal connus, malheureusement.  C’est donc dire qu’il faut en faire la promotion. Encore ici on peut s’inspirer des trucs inhérents aux stratégies de marketing.  Une fois les caractéristiques du produit bien identifiées, il faut ensuite décider auprès de qui il faut en faire la promotion.  Les experts en marketing nous disent que chaque segment de la population-cible a sa propre réalité, ses propres sensibilités et besoins; donc les arguments pour rejoindre une catégorie de personnes ne sont pas nécessairement les mêmes que pour une autre catégorie.Dans le cas de la prévention, il y a deux cibles auprès de qui en faire la promotion : la direction, et les employés.  Les arguments à utiliser auprès de chaque catégorie sont légèrement différents.  Examinons-les tour à tour.

Promouvoir auprès de la direction

Malheureusement encore aujourd’hui la prévention est vue comme une dépense plutôt que comme un investissement.  Il faut donc réussir à démontrer la rentabilité de la prévention.  Dans ce contexte il s’avère utile d’avoir une démarche rigoureuse basée sur les étapes suivantes :

  1. Son efficacité préventive; évidemment la plus grande efficacité préventive vient de l’élimination à la source même du danger;
  2. Les « bénéfices marginaux » de la solution; si, en plus de régler le problème de SST, elle a également des impacts positifs sur le volume ou la qualité de production, par exemple, on met toutes les chances de notre côté pour que la solution soit adoptée;
  3. Sa faisabilité; les solutions trop compliquées risquent de mourir d’essoufflement ou de se perdre en chemin;
  4. Sa stabilité (durabilité, pérennité); les solutions temporaires ont le désavantage de se dégrader avec le temps, de sorte qu’à plus ou moins court terme on se retrouve avec le même problème à résoudre.

Quand on identifie (et c’est le cas dans la très grande majorité des cas) une solution qui cote bien sur ces quatre (3) critères, on vient en quelque sorte d’établir son « business case ».  On constate souvent que cette solution n’est pas la plus coûteuse de toutes celles qui ont été envisagées.  Et même si cette solution exige une certaine dépense, elle est alors perçue comme tellement avantageuse qu’elle est désormais considérée comme un investissement plutôt que comme une dépense. L’accumulation de telles solutions avantageuses présente au moins trois avantages : 1) bien sûr ça rend la prévention efficace, 2) ça établit notre crédibilité auprès de la direction, et 3) ça réussit la démonstration de la rentabilité de la prévention.

Promouvoir auprès des employés

Évidemment on n’a pas à convaincre les employés des effets négatifs des accidents et des maladies; en bout de ligne ce sont eux qui souffrent en cas de problème.  Par contre, pour prévenir ces problèmes, leur implication active est indispensable.

Les entreprises à succès en SST obtiennent des résultats remarquables par l’intégration de la SST à leur culture organisationnelle, ce que certains appellent « créer une culture de sécurité ».  C’est par le volet SST de sa culture organisationnelle qu’une entreprise établie auprès de tout son personnel quels sont ses standards dans ce domaine, quels sont les comportements acceptables et quels sont les comportements indésirables.  C’est aussi cette culture qui sert à inculquer les bonnes valeurs aux nouveaux employés dès le moment de leur embauche.  Et cette culture, on l’atteint par l’implication active des employés.

Or quand on demande aux employés s’ils désirent s’impliquer en SST, les réponses positives sont plutôt rares.  Ils tendent à voir cette implication comme des efforts additionnels, peu productifs en résultats mais exigeants en temps.  Par contre, si on leur demande de nous donner un coup de main pour résoudre un problème de sécurité qui les menace ou qui leur cause des difficultés au quotidien, le plus souvent les réponses sont positives. Longtemps on a cherché toutes sortes de moyens pour mousser la motivation des employés, en se disant que, une fois bien motivés, ils s'impliquent en prévention.  L’expérience démontre qu’on s’y prenait à l’envers.  En effet, quand on réussit à obtenir leur implication de la façon décrite ci-dessus, on constate qu’ils y prennent goût, qu’ils deviennent motivés et qu’ils hésitent de moins en moins à s’impliquer.

Finalement, il est évident que la prévention constitue une solution « gagnant-gagnant ».  La direction y trouve des solutions à certains de ses enjeux d’affaires tout en démontrant à ses employés qu’elle se soucie de leur bien être.  Pour ce qui est des employés, non seulement sont-ils alors protégés contre les risques d’accidents ou de maladies, mais ils y trouvent également une source de motivations dans leur travail.  Alors, qu’est-ce qu’on attend pour s’y mettre?

Protection contre les chutes : les erreurs terrain les plus fréquentes

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Légalement, au Québec, un travailleur ayant obtenu ses cartes ASP à la suite d’un cours de protection contre les chutes de plus ou moins 4 heures est autorisé à travailler en hauteur pour le restant de sa vie. Est-ce réaliste de penser qu’une seule formation de 4 heures est un moyen de prévention efficace pour éviter des conséquences graves telles : fracture, entorse, déchirure ou même, la mort?  Se poser la question, c’est y répondre. 

Mon expérience en tant que formateur et intervenant en protection contre les chutes m’a permis de visiter plusieurs entreprises au cours des dernières années. Je constate malheureusement trop souvent que nos clients commettent plusieurs erreurs qui pourraient leur être fatales.   Laissez-moi vous présenter ce que j’observe le plus fréquemment. 

1. Oublier l’élimination du risque à la source

Est-ce que le travailleur est réellement obligé d’effectuer une opération en hauteur? Ne pourrait-il pas modifier sa position afin de travailler au sol ou à partir d’une autre surface où les risques de chute sont inexistants?

2. Le système de limitation du déplacement est inadéquat

Le système de limitation du déplacement est l’équipement qui empêche  le travailleur de s’approcher du bord non protégé. Si la corde est trop longue, elle n’empêche nullement le travailleur d’effectuer une chute libre.

3. Les travailleurs ne maîtrisent tout simplement pas les méthodes sécuritaires du système d’arrêt de chute (S.A.C.)

Est-ce que le travailleur est en mesure de bien identifier ses points d’ancrage, de faire un calcul de dégagement lors d’une chute, d’élaborer un plan de sauvetage simple et de lire un plan de sauvetage complexe?

4. Les équipements de protection sont inadéquats.

Toutes les entreprises font face à des risques différents. Certaines entreprises n’ont pas les équipements nécessaires pour opérer dans un environnement sécuritaire alors que d’autres ont des équipements inutiles à la réalisation de leurs travaux. Les équipements de protection personnelle peuvent s’avérer très dispendieux et il peut être difficile de se retrouver parmi la multitude de fournisseurs.  Nous vous recommandons de faire affaire avec une firme indépendante afin d’avoir l’heure juste sur vos besoins et éviter d’investir inutilement. 

Selon la loi C-21, les gestionnaires sont responsables de faire preuve de diligence. Êtes-vous réellement sécuritaire lors de l’exécution de vos travaux en hauteur? 

Contactez notre équipe d’expert pour plus d’information:  https://targerm.ca/contact/

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Comment et pourquoi conformer votre organisation aux lois et aux normes en sécurité incendie?

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Les gestionnaires et administrateurs des organisations doivent jongler avec des objectifs de performance, un marché international de plus en plus compétitif, développer une main d’œuvre compétente et surtout, assurer la rentabilité de l’organisation. En plus de ces responsabilités, ils ont l’obligation de faire preuve de diligence raisonnable (loi C-21). Cela signifie que les employeurs devront prendre toutes les précautions nécessaires afin de prévenir les blessures et accidents sur leur lieu de travail. Si l’administrateur n’est pas en mesure de faire preuve de diligence, il peut être accusé personnellement au criminel.

La sécurité incendie des organisations ne fait pas exception à cette règle. En effet, selon la charte des compétences de l’administrateur agréé, les administrateurs ont le devoir :

  1. D’assurer le respect des encadrements légaux, réglementaires et normatifs
  2. De géré les situations de crise
  3. D’évaluer les risques

Malheureusement, peu d’administrateurs sont préparés à satisfaire aux exigences des articles 34 et 35 du règlement sur la santé et sécurité du travail qui portent sur l’obligation d’établir un plan d’évacuation en cas d’urgence et d’effectuer des exercices de sauvetage et d’évacuation au moins une fois l’an.  La conformité incendie est une obligation qui apporte sont lot d’avantages.

Avantages de conformer votre entreprise :

Comment se conformer?

Il est évident qu’en tant que gestionnaire, vous devez vous attarder à la conformité de votre organisation mais, comment vous y prendre ? Téléchargez notre guide : Sécurité incendie, comment se conformer en 5 étapes. Cet ouvrage vous présente des actions concrètes à entreprendre par étape pour réussir votre plan de protection incendie et ainsi supporter votre conduite des affaires. L’administrateur ne doit surtout pas sous-estimer l’impact du risque incendie. Mieux vaut prévenir… que fermer.

Vous aimeriez confier la conformité incendie de votre entreprise à des experts ? Apprenez-en davantage sur nos certificats de conformité ou contactez nos experts.

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